Alyssa Milano et Holly Marie Combs réagissent aux accusations de l’ancienne scénariste Krista Vernoff sur les scènes de nudité et l’hypersexualisation des sorcières Halliwell.
Si au départ Charmed lançait les bases d’une histoire de famille dysfonctionnelle par le biais de sorcières, démons, être de lumière, pouvoir des trois et autres détails magiques, la série n’a jamais vraiment su exploiter tout son potentiel, glissant progressivement vers la médiocrité (voire la nullité pour certains de chez Ecran Large).
Un des symptômes les plus marquants du manque de vision, de talent aussi, et probablement de foi dans l’idée de départ (trois sorcières super puissantes grâce à leur union, ç’aurait pu être radicalement moderne à l’aune du nouveau millénaire), reste peut-être la chasse à l’audimat, quoi qu’il en coûte (même sa qualité).
C’est en tout cas ce que laissent penser les dernières accusations perpétrées par Krista Vernoff à l’encontre de The WB au micro du Hollywood Reporter. Au scénario et à la production de la série de 2000 à 2004, la cinéaste est revenue sur le point de bascule de la série, lors de la cinquième saison, alors que Phoebe (Alyssa Milano) se transforme en sirène pour oublier son chagrin d’amour.
« J’ai signé pour travailler sur Charmed, car c’était une série qui donnait du pouvoir aux femmes. À peu près au milieu de la série, il y a cette scène, qui place Alyssa Milano dans la peau d’une sirène, une scène qui a provoqué un pic d’audience masculin.
À partir de ce moment-là, et après chaque épisode, la chaîne se demandait comment elle allait faire pour dénuder les filles la semaine d’après. Il me balançait toujours plus, me mettait toujours plus la pression. Tout ce que je me disais, c’était que j’étais en train de créer quelque chose de mauvais pour tout le monde. »
Quand certaines séries géniales permettaient au même moment à leurs personnages féminins de s’épanouir et de porter un discours fort par le biais du surnaturel (coucou Buffy contre les vampires), et alors qu’elle avait signé pour une série « girl power », devoir sexualiser toujours plus ses héroïnes n’était certainement pas ce que Krista Vernoff avait en tête.
I want to clarify here for Charmed fans and also for my colleagues from Charmed who I love and admire, that I do not believe that the show was bad for the world. I felt that the objectifying notes were bad for the world – and were demoralizing for me. All love to Charmed. https://t.co/IIEqjgIlBp
— Krista Vernoff (@KristaVernoff) April 1, 2021
Suite à cette interview, la cinéaste a apporté quelques subtilités à ses propos sur Twitter, affirmant ne pas croire que la série avait été mauvaise pour tout le monde, mais qu’elle pouvait avoir eu des retombées négatives sur le monde, et qu’elle en avait eu des démoralisantes sur elle.
Un tweet et des dires sur lesquels Holly Marie Combs a rebondi et à de multiples reprises. Disant qu’à l’époque Krista avait le pouvoir de changer les choses, et qu’heureusement, elle l’avait toujours aujourd’hui notamment via son nouveau projet de série Rebel. Elle a également évoqué ses souvenirs d’alors, des souvenirs de soutien venant des autres membres de l’équipe alors qu’elle venait d’accoucher de son premier enfant.
Mais surtout, l’actrice a montré son soutien dans un autre tweet :
« Je suis désolé d’entendre que les expériences en coulisses de Krista étaient différentes. Si j’avais été mise au courant de commentaires ou choix comme ceux-là, on aurait crié haut et fort notre désaccord et on se serait soutenu. Pas peur. Pas découragée. Comme toujours. Largement répandu. Universellement connu. Et de manière dingue… toujours discuté. »
I’m sorry Krista’s bts experience was different. Had we been made aware of comments or directions like that we would have loudly disagreed and been “bitches” about it. Unafraid. Undeterred. As always. Widely reported. Universally known. And crazily … still talked about.
— Holly Marie Combs Ryan (@H_Combs) April 1, 2021
Elle a également rappelé que les choix de productions n’avaient pas été subis par le trio/quatuor principal, qu’elle, Alyssa Milano, Shannen Doherty puis Rose McGowan avaient toujours eu leur mot à dire sur les intrigues, ou leurs costumes.
Alyssa Milano a d’ailleurs réagi aussi aux souvenirs de Krista Vernoff, sur le réseau social à l’oiseau bleu, disant espérer ne pas avoir fait du mal au monde pendant huit ans avec Charmed, mais d’avoir plutôt permis a une génération de femmes d’être plus sûre d’elle, de s’approprier leurs capacités et leurs sexualités. Réaffirmant enfin être fière de savoir combien cette série avait été significative pour certains.
▪️ @KristaVernoff reveals the Season 5 plot that led her to quit #Charmed @Alyssa_Milano @H_Combs @rosemcgowan https://t.co/4EZxY2WVUV
— Charmed_Reunion (@Charmed_Reunion) April 1, 2021
Et sinon? Le nombre de mecs castés juste pour être les toutous beau gosse de Phoebe dans Charmed, ça n’entre pas en cause? Aussi le fait que le comportement de Phoebe envers les hommes aurait fait couler des litres d’encre aujourd’hui si les sexes étaient opposés?
Me Too mon cul ouais. Ravi de voir que les actrices pour une fois défendent le fait que tout n’est pas forcément forcé dans la sexualisation sans consentement, et comme expliqué, elles étaient productrices, avaient leur mot à dire sur les scènes, les costumes…
Si à chaque fois qu’une série met en avant la plastique des actrices pour une scène écrite selon ces critères on crie au scandale, on peut commencer à lister le nombre de séries où cela arrive également de voir des mecs abdos saillants luisant baraqués au possible, juste pour voir une fille baver dessus. Oui, c’est connu, tous les mecs sont comme ça, comme si ils sortaient de la salle de gym, avec une gueule d’ange.
Metoo, bien que basé sur une vérité largement dominée du coté féminin en ce qui concerne les victimes à juste titre, est quand même vachement hypocrite, et praticien de la mémoire sélective et des raisonnements fallacieux.
Ici, on a une scénariste qui crie au scandale, des années après, alors que l’essentiel du cast était d’accord et avait son mot à dire sur les scènes qu’elle était supposée inclure de façon forcée. Moi je dirais plutôt que c’est maintenant que les scénaristes sont forcés d’inclure certains quotas: il faut obligatoirement un afro américain, un asiatique, un nerd, une Marie-Sue, une lesbienne, un transgenre, une activiste…
Bah…
On attends l’avis de Daryl Hanna sur SPLASH!
@alulu tu m’as fait marré grâce à ton commentaire, merci pour ça mon presque confrère du prénom ^^
Mon père a fait une sirenoplastie pour ressembler à une sirène. Il fout des écailles partout sur le canapé, le progressisme va trop loin.
« Tout ce que je me disais, c’était que j’étais en train de créer quelque chose de mauvais pour tout le monde. »
« Alyssa Milano a d’ailleurs réagi aussi aux souvenirs de Krista Vernoff, sur le réseau social à l’oiseau bleu, disant espérer ne pas avoir fait du mal au monde pendant huit ans avec Charmed »
J’adore, on dirait qu’elles ont bossé sur le projet Manhattan !
J’imagine le tableau, le papa qui reluque Alyssa, la maman qui jalouse Alyssa et la gamine qui voudrait ressembler à Alyssa. Il y a bien un petit frère dans l’histoire mais il est seul dans sa chambre. Tout le monde se retrouve dans le meilleur des mondes.
Il faut cancel le monde d’avant les reseaux sociaux en fait.
Peut-être que ça la gênait la Vernoff, mais en revanche, massacrer Grey’s Anatomy depuis des années, ça ne la dérange pas !
Depuis qu’elle en est la showrunneuse l’évolution des personnages est une catastrophe.
A sa place j’éviterai de trop l’ouvrir, d’autant plus quand les actrices concernées ne voyaient pas d’inconvénients à ces costumes…
@peter Quill
Un bon stage en Afghanistan en Syrie au Kosovo d’il y’a 30 ans ou à la frontière Russo Ukrainienne s’impose pour remettre la définition de l’offense au bon niveau
Moi je suis un vieux pervers pédophile qui bavait sur Alyssa dans Commando…
(et là tu es obligé de mettre #jeplaisantebiensur, sinon on va me prendre au sérieux)