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La saison 1 d’Invincible avait bluffé les spectateurs sur Amazon Prime Video et les 4 épisodes de sa saison 2 en font toujours une référence du genre super-héroïque.
En parallèle des deux forces majeures de l’industrie (Marvel et DC, mais surtout Marvel), Amazon se présente de plus en plus comme un trouble-fête sérieux en termes d’adaptations de comics. Avec The Boys, la plateforme a créé une satire réjouissante et très vite populaire. Mais, sa vraie pépite super-héroïque est bien Invincible, série d’animation adaptée du récit culte de Robert Kirkman.
La première saison sortie en 2021 avait amené un vrai vent de fraîcheur sur le genre, moins agressive que The Boys, mais aux antipodes des productions bien lisses du MCU. Après cette introduction réussie, on était clairement impatient de découvrir la suite, d’autant que l’épisode spécial mis en ligne en juillet nous avait mis l’eau à la bouche. Heureusement, cette saison 2 cimente un peu plus les forces de la série.
L’art du rebond
On avait quitté Invincible sur un final renversant et sanglant, mettant en scène le terrible affrontement entre Mark Grayson et son père Omni-Man. Dès lors, la tâche qui incombait à Robert Kirkman et ses équipes était de rebondir avec la saison 2, qui devait gérer les conséquences de ce conflit, tout en introduisant de nouveaux enjeux. Heureusement, cette première salve d’épisodes nous rassure rapidement, en jouant efficacement sur les deux tableaux.
Par un exercice d’équilibriste proprement ahurissant sur le plan narratif, la série parvient à développer tous ses personnages, en même temps, et se donne même le temps de respirer sur le plan thématique. Une montée en puissance lente, mais jamais ennuyeuse, qui continue d’interroger la figure du super-héros avec réalisme et intelligence, sans l’ultra-cynisme parfois encombrant de The Boys.
La vraie héroïne de ce début de saison
Si Mark reste l’élément central d’Invincible, il se fait souvent voler la vedette par des personnages secondaires toujours aussi bien écrits, comme sa mère Debbie, véritable cœur émotionnel du récit. Avec un casting vocal toujours inspiré, la série se permet même des parenthèses réjouissantes, comme ce segment spatial avec Allen l’alien (Seth Rogen), qui permet notamment d’entendre la voix légendaire de Peter Cullen.
Les débuts d’un arc tragique
À feu et à sang (beaucoup de sang)
Invincible n’a donc pas oublié ses personnages, bien au contraire. Mais elle n’a également pas laissé de côté une de ses marques de fabrique, à savoir son ultra-violence, qui tranche avec son aspect pop et coloré. Là encore, la série continue d’impressionner. Que ce soit par son prologue nihiliste ou un affrontement cruel entre les Viltrumites et Allen l’alien, la série est brutale, viscérale, et reste formidablement inventive dans ses scènes de combat.
Si elle accuse encore le coup sur certains plans, l’animation s’est nettement améliorée dans cette deuxième saison, conséquence d’une augmentation du budget bienvenue. Une plus grande liberté qui permet à la série de martyriser à nouveau son protagoniste, dans la pure tradition du matériau d’origine.
Cependant, l’évolution de Mark passe aussi par cette violence démesurée, loin d’être gratuite. Elle ancre le monde d’Invincible dans un réalisme glaçant, et continue d’ébranler les convictions d’un super-héros pas si super. La série le balade encore comme un chewing-gum indestructible, symbolisant aussi à travers ses combats les insécurités d’un jeune adulte en plein chaos intérieur.
C’est toujours bien énervé
Écraser la concurrence
La saison 2 se fait un point d’honneur à raccrocher plus que jamais les wagons avec les comics, notamment dans le dantesque épisode 4 que les fans des comics seront ravis de découvrir. Si l’autre joyau super-héroïque de la couronne d’Amazon, The Boys a fait le choix de se détourner de son matériau de base, Invincible est une vraie adaptation, fidèle mais moderne, qui enrichit plus qu’elle ne trahit.
Là où on pouvait légitimement craindre un relâchement après la fin épique de la première saison, le retour de la série après deux longues années est une vraie réussite. Certes, cette séparation à mi-saison est frustrante, et on pourra reprocher à ces 4 épisodes de lâcher en route, au moins un peu, l’intrigant fil rouge consacré à Angstrom Levy (mais pas de panique, il reviendra).
Il est encore temps de rejoindre le train
Cependant, dans une année marquée plus que jamais par la « fatigue super-héroïque », Invincible renouvelle de nouveau le genre avec panache. La série d’origine aimait prétendre qu’elle était « le meilleur comics de super-héros de l’univers ». S’il est encore trop tôt pour affirmer la même chose de son adaptation télévisée, à ce rythme, on en prend clairement le chemin.
En 2023 en tout cas, c’est sans aucun doute la meilleure série de super-héros, tout simplement.
Les 4 premiers épisodes de la saison 2 d’Invincible sont disponibles sur Amazon Prime Video. Les 4 derniers seront diffusés en 2024.
Ouin, ouin, si t’a pas aimé c’est que t’es méchant ! Ouin, ouin.
Grandissez un peu les gens.
Vous n’êtes pas ce que vous regardez ou aimez. Soyez un peu plus critique et moins fanboys. On peut discuter de ce que vous aimez sans que ça doivent obligatoirement générer une blessure narcissicique.
Je vous parle de charadesign, de mise-en-scène, de colorimétrie, d’animation.
Vous vous me parlez de nombre @Decimire92: » il y a des millions de personnes à qui ça plaît… ». C’est un argument ça ? Il y a des millions de personnes à travers le monde qui aiment KFC, qu’est-ce que ça chane au fait que c’est de la malbouffe ?
@cidjay: »Cracher sur Cette série qui renouvelle certains codes, animation, densité scénario, mise en scène et ensenser l’animation Japonaise qui est clairement dans une passe à vide tant elle recycle les mêmes caricatures de personnages stéréotypés depuis 30 ans… »
Sérieux ? Ce serait bien de ne pas dire n’importe quoi, car comme pour le nombre qui n’est pas un argument ce genre de déclaration fondée sur – quoi au juste ? – n’a aucun sens non plus.
Par contre j’aimerais bien que tu m’expliques en quoi Invicible renouvelle les codes du genre. Ça ce serait plus intéressant que des affirmations sans fondement sur l’animation japonaise.
J’avais déjà lu un commentaire de toi qui te plaignais du fait que l’animation japonaise tournait toujours autour des lycéens. Et je t’avais répondu que les mangas et les animés ne se résumaient pas au Shojo et au Shonen, qu’il y avait aussi le Seinen, le spécifiquement pour adulte. Tu fais partie des adultes ?
Il faut diversifier tes sources si tu veux savoir de quoi tu parles en la matière. L’animation japonaise est autrement plus large et évoluée que tes pauvres super-héros clones des super-héros de DC – en moins boyscouts et en plus gore.
Mais ce qui est marrant c’est que je ne cite aucune série japonaise à mettre en face de cet Invicible, je parle d’une autre série américaine, Scavengers reign, diffusée par HBO Max, une vraie série pour adulte en l’occurence, donc sans super-héros dedans – oui parce qu’une série de super-héros pour adulte, excuse-moi….
Tout ça pour dire que votre Invincible qui vous procure, visiblement, des ondes de plaisirs dans l’entrejambe, c’est quand même produit par Amazon, une des plus grosse boîte du monde, et que le résultat c’est un bête dessin animé en 2 – avec des morceaux de 3D assez immonde dedans -, et qu’à part le casting vocal 3 étoiles, c’est très en-dessous, à tous les niveaux, pas juste le charadesign et l’animation, de ce qu’on fait en série ailleurs.
Je veux dire qu’Amazon pourrait au moins mettre les moyens dans ce qui se fait de mieux en matière d’animation, ce n’est pas comme s’ils ne jetaient pas régulièrement l’argent par les fenêtres pour d’autres productions.
Là, même les captures d’écran qui servent à illustrer cette critique sont immondes.
Donc, on vous sert un sous-produit et vous êtes content ?
Tant mieux pour vous, mais ça ne vous empêche pas d’être un minimum critique, si vraiment vous aimez autant que vous le laissez croire, ce que vous regardez.
Notez que je vous réponds mais que je ne cherche pas à vous convaincre. Juste j’aimerais de temps en temps ne pas avoir affaire qu’à des petits garçons qui couinent dés qu’on leur dit que leur doudou c’est du caca. J’aimerais bien avoir affaire à des séries/cinéphiles qui me parlent en d’autres termes que du j’aime/j’aime pas et si t’es pas content t’as qu’à pas regarder.
Bisous.
@Altaïr Demantia : Cracher sur Cette série qui renouvelle certains codes, animation, densité scénario, mise en scène et ensenser l’animation Japonaise qui est clairement dans une passe à vide tant elle recycle les mêmes caricatures de personnages stéréotypés depuis 30 ans…
au mieux c’est du gros troll, au pire tu n’as pas du tout regardé la série.
Cette série et juste géniale, et j’avoue beaucoup apprécier aussi Vox Machina…
Les mangas « yamete kudasai » ça fait 30 ans qu’on en bouffe de la série pour collégiens, c’est bon ! et ce n’est pas les 2 ou 3 séries récentes qui sortent du lot (Ranking of Kings, Mob Psycho) qui vont réussir à me faire coire l’inverse.
Les Shonen, c’est TOUT le temps la même chose depuis que ça existe, les même structures narratives, les mêmes caricatures de personnages et les mêmes compositions de groupes, dans des univers lycéens. Ces récits initiatiques, c’est vraiment du spectacle pour ados qui découvrent la vie.
Je ne dis pas forcément qu’Invicible ne reprend pas certains de ces éléments, mais dire que c’est de la m*rde en prenant comme exemple les animés japonais, c’est faire preuve de beaucoup de mauvaise foi.
Vraiment une super série.
En fait même sans les effets gores ou quoi, ça reste bien écrit et avec des thèmes intéressant.
J’aime pas la comparaison à The Boys car Invincible est une série de Super-héros en somme tout à fait classique, pas forcément une critique du genre comme peut l’être The Boys.
La violence la rend plus impactante et l’écriture est peut être plus mature.
Mais pour moi c’est plus proche du MCU que de The Boys. (d’ailleurs y aura un crossover avec Spider-man dans la saison 2 vu tous les indices des BA).
Attention au rythme de diffusion. Ca commence par une saison 2 en 2 parties, puis ça glisse tout doucement vers une saison 4 en 3 parties dont une découpée en deux films.
C’est triste ce qui est arrivé à shingeki no kyojin tout de même. La série est passée d’un statut culte dont chaque épisode était très attendu à « tout le monde s’en fout ».
@Altaïr Demantia, Tu sais que c’est possible d’aimer plusieurs genres différents ? Si tu n’aimes pas les délires de super-héros c’est ton problème, le fait est qu’il y a des millions de personnes à qui ça plaît, et ça ne veut pas dire que ces personnes ne regardent que ça, et ne seraient pas capables d’apprécier les œuvres auxquelles tu fais référence. Personnellement, la raison pour laquelle j’adore cette série, c’est justement parce qu’elle reprend tous les éléments de style super-héroïques que j’ai vu dans des dizaines d’autres séries live et animées, avec ce côté enfantin et over the top, voire absurde en y intégrant plus subtilement que tu le décris, et avec beaucoup de fluidité les problématiques humaines des personnages. La série montre qu’elle maîtrise totalement ce genre, et tout ce qui est dit dans cet article, c’est que ça fait partie de ce qui se fait de mieux dans le genre super-héroïque actuellement. Personne n’a dit que c’était la meilleure œuvre d’animation de tous les temps, donc tu peux arrêter de pleurer, et chercher des articles sur des choses qui t’intéressent.
Je ne comprends pas du tout l’intérêt de cette série.
Quand on est un peu curieux de ce qui se fait dans le domaine de l’animation, notamment japonaise, on ne peut qu’être pantois devant tant de simplisme que cet Invincible.
Ce truc est mal écrit, mal animé, ne contient aucun plan mémorable ni mise-en-scène remarquable.
Le charadesign est banal, je dirais même générique, les séries DC ont le même look anguleux et plat, et la colorimétrie est basique.
Les personnages n’ont aucune psychologie, ce sont des clones de ce qu’on trouve chez DC. Bref, c’est consternant.
Alors, ouais, c’est violent graphiquement parlant, on nous montre du sang à l’écran.
Et ?
Dans The Boys c’est pareil et c’est le seul argument de cette série.
Donc c’est pas PG13.
Ça ne veut pas dire que c’est adulte, pour autant.
Les enjeux sont débiles comme dans toute oeuvre montrant des super-héros.
Sans déconner, étendez votre culture en matière d’animés, vous verrez que ce genre de série c’est juste du caca. Et sans aller jusqu’à l’animation japonaise, regardez juste une série comme Scavengers reign qui est américaine elle aussi, et là vous verrez que la vraie violence ne consiste pas à montrer des type en collant se foutre des super mandales dans la tronche, mais psychologique, dans les rapports humains et dans les rapports avec l’inconnu, l’étrange et l’incompréhensible.
Il n’y a pas de fatigue super-héroïque chez les spectateurs. Il y en a peut-être chez les producteurs qui n’aiment pas ça, mais tout le monde les autorise à arrêter de se faire du mal et à nous faire du mal.
Oui, invincible c’est un enchaînement de tragédies.. comme toute fiction avec les super-héros. Les producteurs précédemment cités n’aiment peut-être pas les tragédies en général.
Aucune fatigue super-héroïque, il y a une fatigue bouseuse.
J’ai beaucoup aimé l’ensemble de la série en Comics même si parfois surtout vers la fin ça part dans tout les sens. Par contre et je sais pas si d’autre auront le même avis que moi moi mais le comics est 1000 fois moins « gore » que le dessin animé. J’ai commencé à lire après le visonnage de la saison 1 et j’ai été très surpris (par le chara design des persos qui évolue au fil des tomes) et par l’aspect gore que j’ai retrouvé finalement quand bien plus tard dans l’histoire.
je me demande à quel point la série animée est différente du comics. Parce que j’ai lu la quasi totalité du premier tome de l’édition Compendium (au moins 800 pages sur 1000) en me disant « ça va commencer à un moment, c’est sûr… avant d’abandonner. Je trouve ça très lisse, avec strictement aucune psychologie (les personnages sont des pantins) des enjeux démesurés traités comme des anecdotes et des héros un peu trop immortels pour que j’en aie quelque chose à foutre (d’ailleurs clairement les héros aussi se foutent un peu de tout). Ce n’est pas facho comme The Boys, mais c’est vraiment neutralisé à tous les niveaux.
Pour l’instant cette saison 2 c’est du très bon !