Après le diptyque d’HBO sur les soldats de la Seconde Guerre mondiale, Masters of the Air se veut une suite XXL sur Apple TV+ et les premiers avis sont là.
Après le triomphe complètement fou d’Il faut sauver le soldat Ryan (soit le deuxième plus gros succès mondial derrière Armageddon en 1998), Steven Spielberg et Tom Hanks ont voulu reproduire l’exploit du côté du petit écran en produisant deux séries d’une envergure sans précédent pour HBO : Frères d’armes en 2001 (125 millions de dollars soit la mini-série la plus coûteuse de l’époque) et l’étourdissante The Pacific en 2010 (plus de 217 millions). Deux paris fous récompensés par de nombreux prix et un statut culte instantané.
Apple TV+ a donc vu très grand en produisant et diffusant Masters of the Air chapeauté par John Shiban et John Orloff (au scénario de Frères d’armes) avec Steven Spielberg et Tom Hanks en tant que producteurs exécutifs. Avec un budget colossal estimé entre 250 et 300 millions de dollars (soit l’un des plus gros pour une mini-série de guerre), cette nouvelle création originale de la pomme est l’évènement de ce début d’année et les premiers avis sont tombés.
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MASTERS OF THE AIR EST-ELLE à la hauteur ?
« Il y avait là de vraies personnes, des hommes ordinaires qui accomplissaient des choses extraordinaires. En tant que témoignage de l’héroïsme, Masters of the Air fait figure de référence. » The Telegraph
« Mis à part quelques petits accrocs, il s’agit d’une nouvelle superproduction télévisuelle : une leçon d’histoire d’une vitalité éblouissante qui fait appel à la tension, au drame et aux émotions les plus fortes de Frères d’armes. » Empire
« Masters of the Air n’essaie à aucun moment d’être moderne. Il semble même parfois y résister activement. Il en résulte une intemporalité qui correspond idéalement à sa mission. » The Guardian
Les yeux rivés sur la revue de presse
« Avec une narration incandescente, des séquences pleines d’action et des interprétations tout à fait exceptionnelles, Masters of the Air représente ce que fait de mieux Apple TV+ et s’avère être la première série incontournable de l’année 2024. » Collider
« Masters of the Air est sincère, très accessible et apporte un éclairage précieux sur un aspect horriblement meurtrier et rarement exploré de la Seconde Guerre mondiale. » IGN
« Masters of the Air devient assez rapidement structurellement répétitif – briefing de la mission, opération chaotique, deuil, espoir de la fin de la guerre, nettoyage, rinçage, répétition – et en essayant de varier cette structure, il y a des ratés, en particulier lorsque les auteurs essaient d’étendre le monde au-delà du noyau principal du groupe central. » The Hollywood Reporter
« Frères d’armes, The Pacific et Masters of the Air ont pour objectif de rendre un hommage profondément respectueux à l’héroïsme américain. Mais le troisième volet de la trilogie est trop investi dans la reconstitution de ce que nous avons déjà vu et pas assez dans ce qui a fait l’impact des séries précédentes. » IndieWire
« Masters of the Air manque finalement de l’esprit aventureux de Frères d’armes et de la gravité émotionnelle de The Pacific. Contrairement à la précision des bombardiers du 100e, il n’atteint qu’occasionnellement sa cible. » Rolling Stone
En substance, Masters of the Air semble bien suivre les traces de ses prédécesseurs sans éviter quelques couacs. Et même si ça ne semble pas être une révolution du genre, c’est déjà un sacré pari vu les qualités particulièrement remarquables de Frères d’armes et The Pacific. Avec une moyenne de départ à 72/100, Masters of the Airs a plutôt convaincu la presse anglophone. Et pour se faire son propre avis, Apple Tv+ diffuse les deux premiers épisodes le 26 janvier 2024 (puis un épisode par semaine jusqu’au 15 mars).
Non, décidément ça ne vaut pas les 2 premiers éléments de ce trytique, et puis dans le même genre de films, je recommande MENPHIS BELLE ….et puis, je me répète, pourquoi ce format 2.40 ?
et pourquoi ce format ciné 2.40 alors que les 2 premiers éléments de ce diptyque étaient , pour notre grand bonheur 1.85 ….!
Ah, autant pour moi , (et osef du temps) j’ai lu 100e j’ai cru que c’était celui de la RAF.
Faut dire que j’ai à peine survolé le synopsis en diagonale comme à mon habitude pour me spoiler le moins possible et m’assurer le max de surprise ^^’
(me souviens encore de mon grand étonnement lorsque j’ai vu apparaitre des squelettes dans Pirates des Caraïbes 😛 )
@Tauxi
Masters of The Air relate l’histoire du 100th Bomb Group qui est une unité de la 8th Air Force.
Bien que basés en Angleterre, ils étaient bel et bien américains (ou alors j’ai loupé un épisode…).
Il est évident qu’il fallait un courage hors norme pour accomplir ces missions – de jour comme de nuit – mais la précision des bombardements américains a souffert de la comparaison avec ceux opérés par les britanniques qui, dans une certaine mesure, étaient souvent plus précis (ce qui évitait aussi d’avoir trop de pertes civiles, ce que vous avez d’ailleurs mentionné).
Pour ne prendre qu’un seul exemple, il n’y a qu’à voir les commentaires salés de Clostermann sur ses homologues américains dans « Le Grand Cirque » : il n’est vraiment pas tendre ! On pourrait penser qu’il est assez partial, mais quand on lit aussi qu’il a par ailleurs un profond respect pour les pilotes allemands, on se dit que son jugement ne doit pas être si infondé que ça.
La 100e RAF, c’était des rosbifs, pas des ricains mais oui ils visaient comme des pieds ^^’
Après faut se mettre à la place de ces jeunes contraints a tenter de larguer de nuit avec un appareillage de visée archaïque et sous les feux de la DCA, j’veux bien croire que les colis on souvent été livrés plutôt que prévu histoire de quitter l’enfer le plus rapidement possible et tans pis si ça loupe la cible…
Exemple pour le bombardement de la gare de triage de Lille, la zone cible faisait 3,2 km² mais ils sont parvenu à arroser une zone de 56km² x)
500 à 600 morts civils pour un résultat négligeable car les lignes sont remisent en état en à peine 8 jours…
« Contrairement à la précision des bombardiers du 100e, […] »
Justement, on ne peut pas dire que « précision » était l’adjectif à employer au sujet des bombardiers américains pendant la Seconde Guerre mondiale.