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La saison 2 de The Last of Us sur HBO devrait permettre de résoudre l’un des problèmes des jeux vidéo. ATTENTION, SPOILERS
Dire que peu de personnes croyaient au potentiel d’une série adaptée du jeu The Last of Us serait un euphémisme. Trop extrême, trop sombre, trop brutal, post-apocalyptique… Le jeu de Naughty Dog ne semblait pas vraiment taillé pour le petit écran, malgré les très nombreuses inspirations cinématographiques de TLOU. Et pourtant le miracle a eu lieu. La série The Last of Us de HBO, pilotée par Neil Druckmann (réalisateur des deux TLOU sur PS4/PS5) et Craig Mazin (Chernobyl), a été un immense succès critique et public.
Autant dire que l’attente de la saison 2 n’en est que plus grande. Le premier teaser pour The Last of Us saison 2 a montré un Joel (Pedro Pascal) plus brisé que jamais, et a annoncé une saison encore plus riche en événements que la première. Et comme la série The Last of Us pourrait bien durer plus longtemps que prévu, les showrunners pourraient en profiter pour éclairer certaines zones ambiguës du scénario du second jeu.
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Ladies Vengeances
La fin de la première saison de TLOU correspondait peu ou prou à la fin du jeu The Last of Us. Ellie (Bella Ramsey) est immunisée au virus qui ravage le monde, le cordyceps, et elle devait être amenée au laboratoire d’une faction appelée Les Lucioles pour créer un vaccin à partir de son sang. Sauf que lorsque Joel s’est rendu compte que pour y arriver, il fallait qu’Ellie finisse en carpaccio, il a quelque peu disjoncté, et tué tout le monde dans le laboratoire pour la sauver. Plus tard, hors de danger, Joel explique à sa protégée que les Lucioles ont trouvé d’autres personnes immunisées, et qu’elle peut partir vivre sa vie tranquille. Ellie accepte ce mensonge, et c’est une fin de saison.
La saison 2 devrait donc coller aux événements du jeu TLOU 2. Dans celui-ci, Ellie vit sa vie avec Joel à Jackson dans le Wyoming. Ellie va découvrir la vérité sur ce qu’a fait Joel pour la sauver, ce qui va provoquer une brouille sérieuse entre eux. Mais le tournant véritable de TLOU 2 est le moment où Abby, une ancienne Luciole et membre du Front de Libération de Washington (WLF), croise la route de Joel. Elle reconnait alors le meurtrier de son père, le capture, le torture et le tue. Ellie s’enfonce alors dans une spirale de vengeance pour retrouver Abby.
The Last of Us et le problème à trois corps
L’une des grandes surprises de TLOU 2 était de donner le contrôle du personnage d’Abby au joueur. Un choix encore décrié aujourd’hui, mais qui reste une preuve du génie de mise en scène de Naughty Dog. Beaucoup de joueurs n’ont pas accepté de devoir jouer celle qui avait tué Joel. La saison 2 de TLOU pourrait donc résoudre ce problème d’attachement à Abby.
En introduisant plus tôt dans le récit ce personnage, cela permettrait au public de mieux s’identifier à elle, et à sa propre quête de vengeance, créant ainsi un meilleur équilibre entre les deux spirales de violence dans lesquelles sont enfermées Abby et Ellie. Une présentation d’Abby tôt dans la saison 2 permettrait aussi de résoudre le problème des Séraphites.
Chair à canon
Dans le jeu TLOU2, alors qu’Ellie traque Abby dans Seattle, elle est confrontée à la secte des Séraphites (aussi appelés Scars [cicatrices en VF – NDLR]). Des fanatiques religieux qui pensent que le virus du cordyceps est une punition divine, et qu’il faut bâtir un monde meilleur que celui antérieur à l’épidémie. Sauf que pour ce faire, leur politique consiste à refuser toute technologie, prier et faire autant de sacrifices humains que possible.
Ce groupuscule de fanatiques est en pleine guerre civile avec le Front de Libération de Washington, dont fait partie Abby, et avec la Federal Disaster Response Agency (FEDRA). Si dans le jeu leur présence devient rapidement un prétexte pour servir de chair à canon à Ellie et Abby, la série pourrait prendre le temps de mieux développer les enjeux internes aux Séraphites, et leur donner plus de consistance. D’autant plus qu’un des passages importants de la campagne d’Abby se passe au sein du camp des Séraphites. Un passage bien trop vite expédié par le jeu.
En présentant tôt dans la saison 2 les personnages d’Abby et des Séraphites, la série The Last of Us pourrait offrir au public une lecture plus lisible de l’arc scénaristique d’Abby. Et par la même occasion, peut-être lui enlever cette étiquette de « méchante » de service, un peu trop vite collée dans son dos. La deuxième saison de The Last of Us sur HBO est prévue pour l’année 2025.
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A chaque fois qu’on parle de cette « polemique » j’ai l’impression qu’on oublie qu’Abby est présentée dans les 2 premières heures de jeu au joueur. On la joue meme un certain moment.
Mais quel article de merde pompeux de ouf.
Les jeux Naughty Dog sont réputés pour être hyper cinématographiques. Les gens doutaient que ça allait bien passer en série? Qui les gens? Ta reum tabarnak?
Ceux qui ont un problème avec Abby ont un QI de saucisse gelée. Faut voir l’histoire de l’autre côté. Se rendre compte qu’en réalité l’antagoniste c’est cette connasse d’Ellie qui n’a jamais assez de vengeance.
Je pense que la personne qui à rédiger l’article n’a absolument rien compris au jeu et au message envoyer
@JL Techer
Je rejoins le propos de @New. Pourquoi titrer « problème » un parti pris qui a certes fortement divisé à l’époque (et pas de la meilleure façon malheureusement) mais qui reste tout à fait pertinent d’un point de vue narratif et niveau gameplay et qui comme vous le mentionnez justement, prouve le génie de mise en scène de Naughty Dog ?
Merci en tout cas pour votre article et pour ce rappel du second opus !
PS : dommage que vous ne fassiez plus les critiques des jeux rétros durant l’été mais j’imagine que ça demande pas mal de taf !
« Dire que peu de personnes croyaient au potentiel d’une série adaptée du jeu The Last of Us serait un euphémisme. »
Sérieusement ? La série cochait pourtant absolument toutes les cases. Fallait être à côté de ses pompes pour ne pas voir qu’elle allait connaitre son succès.
Pour ce qui est de l’idée de présenter Abby plus tôt, je trouve que ça serait un énorme doigt au jeu et aux premières intentions des auteurs. C’était justement le but du propos d’être d’abord à la place d’Ellie, de partager ce choc, son deuil et sa colère…de constater qu’une fois sur ce chemin de vengeance elle en vient à faire des choses qui nous posent quelques dilemnes moraux. Et enfin, après seulement comprendre qu’Abby est en réalité son reflet. Abby doit d’abord, et jusqu’à un certain point du chemin d’Ellie, être l’antagoniste que le spectateur/joueur hait. Cette colère pour elle qu’on doit ressentir est importante, elle est le coeur de l’évolution d’Ellie et elle est le cœur du propos de TLoU². Ellie et le joueur/spectateur sont mis à égalité : il doivent d’abord haïr cette étrangère à l’origine d’une peine, ils doivent s’engager dans la voie de la vengeance, ils doivent agir de manière extrêmement, ils doivent commencer à devenir monstre…puis enfin être suffisamment mûre pour comprendre qu’Abby est une Ellie, qu’Ellie devient une Abby. Changeant les perspectives sur la sympathie ressentie pour l’une et la haine pour l’autre. D’autant que le passé d’Abby rejoins la fin du premier jeu : elle a toute les raisons du monde d’haïr Joel qui s’est comporté comme le pire des enfoirés (en tuant inutilement, et égoïstement contre le gré d’Ellie, le père d’Abby qui oeuvrait à sauver l’humanité). Pour le peu de sens que cela puisse avoir, elle était dans son droit en tuant Joel.
En quoi avoir le point de vue d’un antagoniste est un « problème » ?
Que se soit dans le jeu ou la série d’ailleurs.
Rien a cirer de ce que veulent les gens, les besoins de la narration sont plus importants.