Matt Smith, l’une des stars d’House of the Dragon, a partagé son opinion sur cette nouvelle « règle » concernant les films et les séries, et on ne peut pas dire qu’il en soit fan.
Une nouvelle fois, Matt Smith nous a ébloui avec son interprétation de Daemon dans la saison 2 d’House of the Dragon. Certes, son rôle n’a pas été aussi central que pour la saison 1, mais l’acteur britannique nous a malgré tout vraiment impressionné via le traitement de son personnage, et on en demande encore plus !
En effet, même si cette théorie d’House of the Dragon sur Daemon et le Roi de la Nuit n’a aucun sens, on sait que le Prince Targaryen sera cette fois au cœur de l’affrontement entre les camps Vert et Noir durant la prochaine saison. Mais avant de retrouver Matt Smith et son hypnotique personnage dans la suite de la série de Ryan Condal, l’acteur a partagé son opinion sur la « règle » de plus en plus présente dans les films et les séries, et on ne peut pas dire qu’il y aille de main morte.
Matt Smith vs les Trigger Warnings
Lors d’une interview avec The Times of London, Matt Smith a donc expliqué pourquoi les mises en garde (alias les « trigger warning » en anglais), soit le fait d’avertir les spectateurs sur des éléments liés à de potentiels traumatismes psychologiques, n’avaient selon lui pas lieu d’être dans l’art, et d’autant plus dans les films et les séries :
« C’est une honte de trop surveiller les informations et d’avoir peur de les révéler en raison d’un certain climat. Je ne suis pas sûr d’être d’accord avec ces mises en garde. Il est normal de se sentir mal à l’aise ou provoqué en regardant un tableau ou en regardant une pièce de théâtre, mais je crains que tout ne soit simplifié et abruti. Nous disons au public qu’il va avoir peur avant même qu’il ait vu quelque chose. »
Matt Smith parle d’expérience, lui qui évoque comment il s’est retrouvé devant Basic Instinct, Harcèlement ou encore Vendredi 13 alors qu’il était de son propre avis « trop jeune ». Il plaisante même en disant que le dernier l’avait « complètement effrayé ».
En février 2024, il s’était entretenu avec la BBC et avait déjà défendu son point de vue, prenant en exemple la série Doctor Who dans laquelle il a joué pendant quatre ans :
« J’ai toujours pensé que c’était l’un des grands avantages de Doctor Who. On effrayait les enfants, de manière contrôlée, mais on leur faisait peur. Imaginez que vous alliez voir des enfants avant qu’ils regardent Doctor Who et que vous leur disiez : « Au fait, ça pourrait vous faire peur. » Non, je n’aime pas ça. »
Bref, si Matt Smith joue dans une production bien gore et traumatisante, ne vous attendez pas à ce qu’il vous prévienne. Blague à part, le sujet est en théorie passionnant, à une époque où l’on essaie le plus possible d’informer les plus jeunes et/ou les plus sensibles de certains dangers.
Si certains sont sûrement d’accord avec l’argumentaire de Smith, il faut garder à l’esprit que certaines œuvres sont parfois bien trop crues pour certains publics. Et à l’heure des plateformes de streaming facilement accessibles à tous les âges, il ne semble pas farfelu de prévenir les spectateurs de certaines séquences possiblement dures en amont de leur diffusion.
Si les avertissements pouvaient s’avérer justifiés, j’aimerais bien savoir comment ils seraient définis. Je suis assez persuadé que Légion, par exemple, ne ferait pas l’objet de beaucoup d’avertissement s’il n’y avait pas de violence physique, alors que ce n’est vraiment pas la violence physique qui serait susceptible de poser problème. A un moment il y a une interprétation à faire de l’oeuvre.. par exemple on pourrait penser que le Roi Lion serait une critique du nazisme sous prétexte qu’il y a une condamnation quasi explicite par la symbolique de certaines scènes… alors que bon, les « gentils » de l’histoire veulent (re)mettre en place un ordre soit-disant naturel ultra raciste (spéciste, mais bon, c’est une allégorie), pyramidal et autoritaire, et discriminent quand-même sacrément les hyènes (et faut voir comment). J’veux bien me tromper, mais enfin si j’avais pour mandat de mettre une étiquette au Roi Lion, mon avis serait mon avis. Et quid alors du spectateur ? En fait, franchement, je m’interroge sur les véritables motivations de ceux qui militent en faveur des étiquetages : y a-t-il une évaluation de leur travail ? n’y aurait-il pas des critères idéologiques discutables à l’œuvre ? Derrière, si le travail d’étiquetage pouvait réellement avoir un intérêt : comme le rendre efficace et mesurer sa qualité ? Doctor Who fait un peu peur aux enfants un peu impressionnables : oui, mais c’est l’idée, ils ont besoin d’œuvres qui permettent une expression de leurs peurs et angoisses, des problématiques qui les occupent, et les en priver ne me semble pas une bonne idée (je pense que des enfants qui ne consomment pas de représentations fictionnelles mettant en œuvre des difficultés se retrouvent désarmés dans la réalité et sont obligés à la violence… que c’est justement tout l’intérêt de la fiction), alors comment faire ? L’étiquetage ne semble pas répondre à la question en fait, mais pas juste de peu, ni même de loin… ça m’en semble complètement étranger.
Pourtant un avertissement pour Moerbius aurait été bien nécessaire
Savoir que c’est dans l’univers de game.of throne est un trigger warning suffisant pour moi, j’ai donc simplement évité la serie dans son ensemble
Le propos est compréhensible, toutefois dans house of the dragons il est plus que nécessaire. Sans faire mon prude, on a proche de l’interdiction aux moins de 18, il est rare de voir des fellations dans une série d’heroic fantasy.
Je comprends tout à fait son point de vue. Peut-être que le compromis pour les séries seraient de mettre ces triggers warning au début de la saison et pas avant l’épisode où le truc en question se produit.
À cause de ça on n’est même plus surpris quand un personnage se suic**** ou se fait vio***.
en plus, quand on a deja vu plusieurs épisodes d’une série, on va pas soudainement passer un épisode parce qu’il y a quelque chose quii pourrait choquer