L'apocalypse zombie la plus cool : la pépite d'horreur restée dans l'ombre de Romero

Clément Costa | 20 avril 2024
Clément Costa | 20 avril 2024

Entre film d’apocalypse, invasion de zombies et comédie pour adolescentes, La Nuit de la comète de Thom Eberhardt est un cocktail de genres jubilatoire.

Les années 80 sont souvent considérées comme un âge d’or du cinéma horrifique américain. Surnommée la décennie sanglante, cette période fut traversée par l’émergence de grands maîtres de l’horreur ainsi que par l’arrivée d’effets spéciaux révolutionnaires permettant de donner vie à des cauchemars toujours plus gores et spectaculaires.

C’est dans ce contexte que Thom Eberhardt réalise La Nuit de la comète en 1984. Production indépendante au budget limité, le long-métrage ne tardera pas à devenir une œuvre culte chez les amateurs de cinéma de genre. Quelque part entre l’invasion de zombies, le film d’apocalypse et la pure comédie adolescente, le film est un parfait condensé des années 80. Mais si La Nuit de la comète marque autant les esprits, c’est aussi pour sa façon habile de détourner le cliché des demoiselles en détresse.

 

La nuit de la comète : photoOuvre les yeux 

 

DANS L’AIR DU TEMPS...MAIS PAS QUE

À l’aube des années 80, le cinéma post-apocalyptique vit un pic de popularité – le triomphe inattendu du monument Mad Max en 1979 n’y est évidemment pas pour rien. À cette mode viennent s’ajouter les angoisses de l’époque, en particulier la peur d’une guerre nucléaire, qui nourrissent forcément les cinéastes et le cinéma horrifique. En ce sens, on peut affirmer que La Nuit de la comète est une œuvre dans l’air du temps, un énième récit de fin du monde pour une décennie qui ne cesse d’envisager la fin de l’humanité sur grand écran.

Mais si le long-métrage de Thom Eberhardt est une parfaite capsule temporelle, c’est également grâce à son esthétique et sa mise en scène. Le cinéaste nous plonge dans un monde fait de couleurs criardes et de brushings qui défient la gravité. Chaque plan pourrait être une démonstration de ce à quoi les Stranger Things et autres productions nostalgiques des années 80 tentent de ressembler.

 

La nuit de la comète : photoPlus 80s, tu meurs 

 

Cette capacité du film à saisir brillamment son époque se joue également du côté de la musique. En enfermant ses héroïnes dans une station de radio pendant une bonne vingtaine de minutes, le réalisateur propose une œuvre très musicale. La bande originale devient alors une sorte de jukebox qui nous lance un an à un les titres les plus iconiques de cette époque. Le film propose d’ailleurs une des utilisations les plus habiles du mythique "Girls just want to have fun" au cinéma.

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commentaires
Benasi
20/04/2024 à 13:14

On m'avait survendu ce film sur un podcast je l'ai donc vu récemment. Passez votre chemin, ça n'atteind pas le niveau des films de l'époque. C'est cheap, mou du genou et avec des grosses ficelles. On peu même voir un type sortir d'un immeuble alors que tout le monde est sensé avoir été vaporisé.