Fast & Furious 9 : que vaut la version longue de cet épisode poussif ?

Ça y est, l’évènement le plus attendu, après le retour de Jésus a eu lieu : la version longue de Fast & Furious 9 est dans les bacs. L’heure est venue de décortiquer un tantinet son contenu. 

Tout d’abord, sachez que même si la passion du bitume vous anime, que le director’s cut que voici n’est en rien une révolution. Ne vous faites pas d’illusions, avec seulement 6 minutes additionnelles au compteur, on est bien loin du Snyder Cut des grosses cylindrées. 

De même, ne vous attendez pas à un déluge d’action inédite. Car si on trouve bien, ici et là, quelques plans supplémentaires disséminés durant le dernier acte du film, et plus particulièrement son climax aimanté,  la majorité des ajouts concernent... les personnages.

Elles ne comptent pas pour des prunes

ON DANSE LE MIA 

Dans ce nouveau montage, le personnage de Mia apparaît plus tôt que dans la version cinéma. Une addition susceptible de plaire aux femmes, car si Mia n’a jamais été un des nœuds dramatiques de l’univers FF, depuis la disparition de Paul Walker, et donc du héros qu’il interprétait, Bryan, elle constitue un des derniers échos de sa présence au sein de la franchise. 

Nous découvrons donc désormais la sœur de Dom, toujours interprétée par Jordana Brewster, alors qu’elle rend visite à son frangin qui, pour une raison mystérieuse ou à cause de la consommation d’alcool des scénaristes, se prend désormais pour un fermier. Attention toutefois, à la faveur d’un bref échange avec un Dom (Vin Diesel) qui semble en avoir gros sur la patate, on comprend que notre héros à la voix de débouche-évier sait déjà que son cadet Jakob est sur le point de lui jouer de mauvais tours. 

Et toujours, cette intensité dans le regard

ROULEZ JEUNESSE 

On se souvient qu’à la surprise générale, la plupart des flashbacks mettant en scène Dom et Jakob avant qu’ils deviennent ennemis s’étaient avérés plutôt réussis. Grâce à un casting plutôt bien trouvé, mais aussi à une atmosphère lorgnant très clairement du côté du tout premier film et pas l'actuel délire d’espionnage sous stéroïde, ces séquences avaient su donner – un peu – d'âme à un neuvième volet qui frisait l’indigestion. 

Les spectateurs auront droit à un peu plus de matière dans ce domaine. La séquence qui nous intéresse se situe après la sortie de prison de Dom, et donne la part belle à son équipe, qui demeurait clairement au second plan dans la version cinéma. Un ajout modeste, mais qui permet de laisser un peu respirer ce passage du film, et d’amoindrir le sentiment que les séquences se déroulant dans le passé n’avaient pas de quoi se payer plus de deux comédiens. 

La femme au masque de cire

B BETTER HAVE MY MONEY 

Enfin, comme annoncé en amont de cette sortie, les fans hardcore de Cardi B, frustrés de n’avoir aperçu l’artiste qu’une poignée de secondes, pourront admirer la tessiture de son jeu plus avant. En effet, cette nouvelle version nous la montre accueillir Dom et Jakob à la soirée d’Otto, avant qu’elle n’exfiltre le premier. 

Un greffon fondamental, qui donne enfin au personnage, si mystérieux, de Leysa, toute l’aura magnétique qu’elle mérite (non). Enfin, notons également la présence d'un micro-greffon, au cours duquel nos héros découvrent la cache à billets de ce bon Mr. Nobody, et qui contient manifestement une somme bien supérieure à ce qu'a coûté la réalisation de cette version longue.