Marvel en crise : oui, le studio va mal, et un producteur l'affirmait déjà il y a des années

Plus rien ne va chez Marvel, et selon un producteur exécutif du studio, rien de tout ce bazar ne daterait d'hier.

Inutile de se voiler la face : suite à la conclusion de sa saga de l'infini avec la diffusion d'Endgame en 2019, l'estampille est résolument sur le déclin. L'absence d'un antagoniste engageant pour assurer la relève de Thanos, le scandale relatif à l'affaire Jonathan Majors,  le manque criant de cohérence d'un récit à un autre, les effets visuels toujours plus douteux, la tiédeur du box-office et son inédaquation totale avec les sommes engagées, le rythme de distribution plus soutenu qu'à l'usine, ou encore l'enfer de certains projets tels que le Blade porté par Mahershala Ali... sont autant de facteurs attestant un état de crise encore jamais observé par le géant du divertissement.

Mais selon le producteur exécutif Louis D'Esposito, toute cette tambouille aurait pu être évitée il y a déjà plusieurs années.

Qu'est-ce qui ne va pas chez marvel ?

Il y a cinq ans, soit, juste un peu avant la conclusion de la troisième phase du MCU, l'exécutif arguait déjà que le modèle de production propre au studio ne tiendrait raisonnablement jamais le rythme sur le long terme. Désormais, alors que ses propos ont été de nouveau relayé par ScreenRant, il semblerait que D'Esposito ait malheureusement soulevé ce qui est aujourd'hui le gros du problème : "Nous avons trop à faire." 

Sans trop de surprise, Marvel a subi une lourde pression à l'occasion des diffusions successives d'Infinity War et d'Endgame. La mort de Tony Stark et toute la fin d'un arc narratif que cela sous-tendait auraient ainsi poussé le studio à vouloir réembrayer de suite plutôt que d'appuyer sur le bouton "pause" pour mieux réfléchir à la suite des évènements.

Course à la surenchère

La peur panique de perdre une audience toujours plus volontaire et friande de nouveaux projets a ainsi instauré un rythme infernal ponctué de productions de plus en plus médiocres, puisque manufacturées à la va-vite pour remplir le calendrier. Et c'est bien là le souci. Alors que le studio s'est mis à multiplier films et séries, le spectateur moyen s'est retrouvé face à une abondance de propositions portées par des personnages plus ou moins familiers et des intrigues de plus en plus co-dépendantes.

La mise en place du Multivers a également ouvert la porte à tout un tas de possibilités plutôt intrigantes sur le papier, mais prestement (sous) exploitées. Somme toute, Marvel désire  retrouver la recette magique qui a su faire son succès, mais semble la chercher au mauvais endroit. Produire moins, mais mieux semble être un bon début. Mais rien ne laisse présager que le studio soit enclin à s'engager dans une telle voie.