Le BGG - Le Bon Gros Géant est "un petit Spielberg" d’après les critiques françaises

Laure Weise | 16 mai 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Laure Weise | 16 mai 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Le Bon Gros Géant s’est comme qui dirait, pris les pieds dans le tapis rouge… Effectivement le dernier opus de Spielberg a plutôt réuni les mauvaises critiques et les déçus que l’enchantement très attendu d’un film écrit par la scénariste d’E.T., feu Melissa Mathison.

Elles nous fascinent ces créatures gigantesques au cinéma, c’est pourquoi, la projection du film Le Bon Gros Géant présenté hors compétition au festival de Cannes le 14 mai, était vraiment le rendez-vous de tous les adeptes de grosses bestioles. Et malheureusement, la magie tant attendue, n’était pas au rendez-vous, c’est une constatation décevante que l’on peut voir dans beaucoup de titres des différentes presses. Le Bon Gros Géant de Spielberg : "un imaginaire formaté" annonce l’expert cinéma du journal Le Monde et ce n’est pas le seul…

 

affiche steven spielberg

 

Le Bon Gros Géant au départ imaginé par l’écrivain Roald Dahl en 1982, raconte l’histoire d’une orpheline insomniaque qui se fait enlever par un géant solitaire. Ce dernier l’emmène dans le monde féerique, mais cruel, des géants. Steven Spielberg choisi ce projet pour plonger les spectateurs dans une mise en scène féérique aux dimensions spectaculaires. Pari réussi ? Voici le détail des critiques :

Les journalistes du journal Le Monde déçus n’ont pas été très tendres bien qu’ils reconnaissent la patte Spielberg : "d’un savoir-faire indéniable, mais dont la logique spectaculaire prime sur le reste, débitant du merveilleux au kilomètre et relayant une idée très générique de l’enfance. Un comble pour un cinéaste dont les fêlures infantiles furent longtemps la matière première. […] Il n’y a pas grand-chose à dire de cette grosse machine hollywoodienne qui profite d’un tel argument pour étaler ses couches d’effets numériques, dessinant un univers d’une laideur peu commune. A quoi il faut ajouter une musique symphonique omniprésente, qui pousse la féerie à outrance. L’imaginaire enfantin, dont Dahl proposait une exploration subtile, ne résiste pas à cette artillerie lourde, cette imagerie rutilante, qui ne contribue guère qu’à le saturer."

Ce n’est pas mieux du côté des Inrocks, plus modérés mais tout aussi déçus : "Le BGG est un conte spielbergien un peu lourd autour d’une petite fille et d’un géant. Le film entre alors dans un délire franchement grossier, à base de reine d’Angleterre et de concours de pets." Indiquent-ils après avoir comparé le dernier Spielberg à une "artillerie lourde".

 

Steven Spielberg

 

Les experts cinéma de Metronews sont carrément à bout de nerfs dans leur critique : "A croire en effet que toutes les planètes de l’univers du cinéaste ont, dès la première minute, refusé de s’aligner pour que soit livré le grand spectacle familial tant escompté. Au-delà de l’embarrassante laideur des personnages, dont celle du héros campé par Mark Rylance, l’alchimie ne fonctionne jamais entre la gamine, rendue insupportable par le jeu de l’urticante Ruby Barhill, et son géant. [...] On le crie à perdre haleine : qu’est-il donc arrivé à Steven Spielberg pour accoucher d’une oeuvre pareille, à l’humour gras, à l’émotion concassée dans le vacarme de géants bêtas et aux enjeux dramatiques aussi épais qu’un papier crépon ? Sans être indigne, Le Bon Gros Géant n’en est pas moins un ratage sur toute la ligne, un rendez-vous totalement manqué entre un auteur et son public. Quel dommage !"

Il n’y a que le site Première qui apporte une note positive suite à la projection du dernier Spielberg : "Mineur et downtempo, le dernier Spielberg est surtout un autoportrait ultra-attachant du cinéaste en géant du cinéma. [...] Alors oui, c’est vrai, Le BGG flirte avec la veine kitsch de Spielberg, qui en profite au passage pour renouer dans la joie et la bonne humeur avec son goût pour l’humour scato-prout. De là à le comparer à la purge Hook, c’est un pas (de géant) que nous ne franchirons pas."

 

Steven Spielberg

Tout savoir sur Le BGG : Le Bon Gros Géant

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commentaires
Olivier
17/05/2016 à 09:06

Je vais attendre de le voir, les critiques n'aiment pas ce genre de films... Je préfère me faire mon propre avis.

diez
17/05/2016 à 01:52

Je parle d'hommage, mais c'est avant tout un film sur les pionniers du cinéma dont Méliès figure en haut de liste. Il est écrit dans ce sens. Le personnage de Méliès est tout simplement fabuleux à mes yeux.

2cloo
16/05/2016 à 19:35

Nan Diez, certes, les clins d'oeil cinéphiles sont là, mais tu ne batis pas un film sur des hommages, la mise en scène d'Hugo est superbe, l'écriture, le jeu et le traitement des personnages sont horriblement uni- dimensionnels....

LaTeub
16/05/2016 à 18:46

Un "petit" Spielberg est souvent, pas toujours mais souvent, au dessus du panier malgré tout... D'accord avec l'article sur une chose: Hook est une horreur horrible!

diez
16/05/2016 à 17:42

Pourtant, Hugo Cabret est autant un film pour les enfants et les adultes. C'est un fabuleux hommage aux pionniers du cinéma et une declaration d'amour au ciné magicien Georges Méliès.

Pour Spielberg, pour moi sa dernière grande oeuvre remonte à 2005 avec La guerre des mondes véritable leçon de cinéma aux blockbusters en tout genre. Classique dans son récit, mais absolument envoûtant et immersif pour tout le reste.

2cloo
16/05/2016 à 16:17

Autant j'ai bien aimé lire ton commentaire, Dirty Harry, autant, dès les premiers moments où j'ai vu la même dans la bande annonce, j'ai perdu toute envie de le voir, ca pue le Spielberg Uniquement enfant de 4 à 8 et je sens le raté scénaristique de la même ampleur que l'autre tentative d'un grand, Scorcese avec son horreur d'écriture uni dimensionnelle, j'ai nommé, "Hugo chsais plus quoi".....
Certes, je n'ai pas vu le film, mais en lisant quelques extraits de critiques, ca ne me choque pas le moins du monde. Cette B.A à l'air très loin du spielberg que j'adore, Munich en tete de liste.

Et je lisais récemment des titres comme on ne pourrait pas faire ce film aujourd'hui, dans cette ère de l'indignation, on peut oublier les films familiaux pertinents, provocateurs et regardable autant par un enfant qu'un adulte. Dans ce registre là, il n'y a plus que certains dessins animés pour me satisfaire....

Zapan
16/05/2016 à 15:36

"La purge Hook"... putain ce qu'il faut pas lire...

...
16/05/2016 à 15:12

Désolé mais c'est pas possible, l'article est très pénible à lire, on dirait une rédaction de collégien. Entre les fautes d'orthographes, la grammaire qui fait saigner les yeux, ou les titres de news racoleurs, Écran Large ressemble de plus en plus à un blog de seconde zone

Dirty Harry
16/05/2016 à 14:46

La presse du syndicat des marchands de certitudes (Le Monde, Libé, Télérama...) n'a jamais aimé la fantaisie, l'imaginaire et le fantastique (on relit celle de Retour vers le futur dans libé ?) donc rien de surprenant là dedans. Jusqu'aux contorsions qui sont les mêmes qu'autrefois ("malgré le savoir-faire...blablabla") on retrouve cet affaissement de l'imaginaire qui tue tant la culture dans notre pays. Sinon Hook n'est vraiment ni fait ni à faire (grosse meringue au beurre trop sucrée)

Blablabla
16/05/2016 à 13:50

Hook est une purge? Je ne l'ai pas vu depuis que je suis enfant, c'est à dire plus de 15-20 ans, mais j'ai un très bon souvenir de ce film qu'il faudrait que je revois à l'occasion.

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